test

Il a encore le goût de ses baisers, la sensation de ses lèvres sur les siennes. C'est comme un rêve, une illusion mais pourtant c'est bien arrivé. Sen et lui. Ils parlent, se confient. Peut-être était-il temps. Et Jinsun, il doit le regarder partir une nouvelle fois. Les mots résonnent dans sa tête. Je peux pas. Pourquoi ? Pourquoi ? Question, écho qui le tourmente. Et Sen s'en va, disparaît avec une promesse ou ce qui y ressemble. Il le contactera, c'est ce qu'il a dit. Alors Jinsun attend. Que le téléphone sonne, que Sen lui apparaisse. Sauf qu'il ne se passe rien et après quelques jours, une idée fait son chemin. Il va rompre. Non, pas avec Sen. Les fiançailles. Il va, il veut les rompre. Retirer cet anneau qui l'empêche d'avancer, d'aimer. D'être avec Sen. Il va tout casser, tout briser de ses propres mains. Jinsun aime jouer à dieu. Cette idée est mauvaise mais peu importe. Il va le faire, s'opposer à son père, à sa mère. A ses géniteurs insensés qui ne pensent pas à lui. Leur égoïsme, Jinsun doit en triompher. Alors il se lève avec une nouvelle lueur dans le regard; conquête. Il va y aller, marcher vers l'inconnu pour la première depuis bien longtemps. Dans sa vie millimétrée, il va s'écarter. Jinsun ne ressortira probablement pas indemne de cette confrontation mais lorsque c'est la seule solution, ça n'a pas d'importance. Il ne sait pas ce que son père lui fera mais le pire est à attendre. Il met un soin particulier dans sa tenue. Il boutonne sa chemise avec précision, noue sa cravate minutieusement. C'est comme si son cerveau, son corps tout entier savait que ce jour allait le marquer. Tout est si ordinaire et si différent à la fois. Jinsun fait plus attention à ce qui l'entoure, comme si c'était la dernière fois qu'il allait voir ça. C'est des pensées plein la tête qu'il quitte la maison. Disparaît en direction du bureau.

Trajet qui passe vite. Il pense, pense. Ressasse mais c'est toujours la même image qui lui revient. Sen. Il doit le faire. C'est ce qu'il se dit alors qu'il observe l'imposant bâtiment des Jeon. Gratte-ciel duquel son père voudra le jeter lorsqu'il entendra ses mots. Pourtant, Jinsun entre comme d'habitude. Il prend l'ascenseur, sent le regard des employés sur lui. Il est l'héritier après tout et il s'apprête à commettre l'impensable pour son père, sa mère et n'importe qui de sensé dans ce monde barré. La porte de l'ascenseur s'ouvre. Ses pas sont lourds, tout claque, tout résonne plus fort qu'à l'accoutumée. Et il se dirige vers le plus grand bureau de tout l'immeuble, celui avec la meilleure vue et le pire homme dedans. Après avoir été annoncé, Jinsun est invité à entrer. Son père se tient dos à lui. Il regarde l'extérieur tandis que Jinsun le fixe. Enfin plus précisément sa silhouette et le noir de son costume. Tout est parfait. Les documents sont empilés de façon ordonnée, chaque chose est à sa place. Il ne manque que le CEO à son bureau. Peut-être a t-il senti que Jinsun allait lui dire quelque chose remettant tout en question.

« Bonjour père. » Aucune réponse, seulement la silhouette qui se mouve avant de se retourner totalement. Leurs yeux qui se croisent. « Que veux-tu ? » Ton sec, froid. Mais Jinsun y est habitué. « Si tu es là, c'est bien parce que tu as quelque chose à me dire. » Il demande un Jinsun direct, que le sujet soit traité rapidement. Ce n'est pas un homme qui aime les détours, la clarté est son seul allié. Jinsun baisse la tête, au moins un instant. Ses yeux glissent sur sa montre. Il signe son arrêt de mort à 8:04. Il relève les yeux pour bien fixer son père. Géniteur autoritaire. Et puis il parle. « Je n'en veux plus. » Regard interloqué. « Les fiançailles père, je vais les rompre. »

Ouragan de colère. Ses yeux qui se noircissent et les paroles qui fusent. C'était à attendre. Et son père parle, crie, hurle. Ses mots ne dépassent pas sa pensée, il dit clairement à Jinsun qu'il ne peut pas. Mais lui, il s'obstine et son père lui réserve d'autres surprises. Une gifle, puis deux. Puis trois. Sauf que cette violence ne marche pas. Le sang a beau ruisseler sur son menton, rien n'y fait. Coups portés sans regrets sur sa progéniture et Jinsun qui reste stoïque. Qui garde le même discours. Peut-être qu'il s'écroule mais il continue de répéter la même chose. Les poings serrés, la douleur ; il n'y a que l'image de Sen qui lui permet de résister. Voyant que sa punition physique est vaine, le père Jeon choisit de feindre l'acceptation. « Retirer cette bague, c'est renoncer à ton héritage et à toute ta vie Jinsun. » On ne retiendra que ça.

[...]

On a dû stopper le géniteur, ses poings, ses hardeurs, ses mots qui font mal. Jinsun a été jeté dehors comme un malpropre, on lui a presque tout repris à sa sortie du bureau. Et ses jambes le mènent dans une petite ruelle. Assis par terre, il peut observer les grattes-ciels. Et puis il sort son portable, peut-être le seul truc qui lui reste. Le numéro qu'il connaît par cœur. L'interlocuteur aussi. Il décroche et Jinsun prend la parole. « Sen, j'ai besoin de toi. » Ses côtes le lancent, son corps tout entier aussi. Léger gémissement de douleur. Il essaie de le contenir. « Viens me chercher s'il te plaît...Je t'expliquerai. » Lieu donné et Jinsun qui se doit de raccrocher. D'attendre, de réaliser qu'il a tout brisé. Que sa vie va changer et tout ça pour Sen. Chacun son tour d'être au bord du gouffre. Belle gueule éclatée mais Sen sera là pour le soigner et c'est tout ce qui importe. Il retire l'anneau, le fait doucement glisser de son doigt avant de le mettre dans sa poche. Sourire qui s'étire sur ses lèvres. Il l'a fait. Acte d'amour ou juste insensé.

Post hoc impie perpetratum quod in aliis quoque iam timebatur, tamquam licentia crudelitati indulta per suspicionum nebulas aestimati quidam noxii damnabantur. quorum pars necati, alii puniti bonorum multatione actique laribus suis extorres nullo sibi relicto praeter querelas et lacrimas, stipe conlaticia victitabant, et civili iustoque imperio ad voluntatem converso cruentam, claudebantur opulentae domus et clarae.

Itaque tum Scaevola cum in eam ipsam mentionem incidisset, exposuit nobis sermonem Laeli de amicitia habitum ab illo secum et cum altero genero, C. Fannio Marci filio, paucis diebus post mortem Africani. Eius disputationis sententias memoriae mandavi, quas hoc libro exposui arbitratu meo; quasi enim ipsos induxi loquentes, ne 'inquam' et 'inquit' saepius interponeretur, atque ut tamquam a praesentibus coram haberi sermo videretur.

Intellectum est enim mihi quidem in multis, et maxime in me ipso, sed paulo ante in omnibus, cum M. Marcellum senatui reique publicae concessisti, commemoratis praesertim offensionibus, te auctoritatem huius ordinis dignitatemque rei publicae tuis vel doloribus vel suspicionibus anteferre. Ille quidem fructum omnis ante actae vitae hodierno die maximum cepit, cum summo consensu senatus, tum iudicio tuo gravissimo et maximo. Ex quo profecto intellegis quanta in dato beneficio sit laus, cum in accepto sit tanta gloria.

Post hoc impie perpetratum quod in aliis quoque iam timebatur, tamquam licentia crudelitati indulta per suspicionum nebulas aestimati quidam noxii damnabantur. quorum pars necati, alii puniti bonorum multatione actique laribus suis extorres nullo sibi relicto praeter querelas et lacrimas, stipe conlaticia victitabant, et civili iustoque imperio ad voluntatem converso cruentam, claudebantur opulentae domus et clarae.

Itaque tum Scaevola cum in eam ipsam mentionem incidisset, exposuit nobis sermonem Laeli de amicitia habitum ab illo secum et cum altero genero, C. Fannio Marci filio, paucis diebus post mortem Africani. Eius disputationis sententias memoriae mandavi, quas hoc libro exposui arbitratu meo; quasi enim ipsos induxi loquentes, ne 'inquam' et 'inquit' saepius interponeretur, atque ut tamquam a praesentibus coram haberi sermo videretur.

Intellectum est enim mihi quidem in multis, et maxime in me ipso, sed paulo ante in omnibus, cum M. Marcellum senatui reique publicae concessisti, commemoratis praesertim offensionibus, te auctoritatem huius ordinis dignitatemque rei publicae tuis vel doloribus vel suspicionibus anteferre. Ille quidem fructum omnis ante actae vitae hodierno die maximum cepit, cum summo consensu senatus, tum iudicio tuo gravissimo et maximo. Ex quo profecto intellegis quanta in dato beneficio sit laus, cum in accepto sit tanta gloria.

Itaque tum Scaevola cum in eam ipsam mentionem incidisset, exposuit nobis sermonem Laeli de amicitia habitum ab illo secum et cum altero genero, C. Fannio Marci filio, paucis diebus post mortem Africani. Eius disputationis sententias memoriae mandavi, quas hoc libro exposui arbitratu meo; quasi enim ipsos induxi loquentes, ne 'inquam' et 'inquit' saepius interponeretur, atque ut tamquam a praesentibus coram haberi sermo videretur.

Intellectum est enim mihi quidem in multis, et maxime in me ipso, sed paulo ante in omnibus, cum M. Marcellum senatui reique publicae concessisti, commemoratis praesertim offensionibus, te auctoritatem huius ordinis dignitatemque rei publicae tuis vel doloribus vel suspicionibus anteferre. Ille quidem fructum omnis ante actae vitae hodierno die maximum cepit, cum summo consensu senatus, tum iudicio tuo gravissimo et maximo. Ex quo profecto intellegis quanta in dato beneficio sit laus, cum in accepto sit tanta gloria.