mes codes à poster (bazz)
:: :: no more dream
say hi
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mes codes à poster (bazz)
aoi + sora
✧ ✧ ✧
Aoi. Le parfait fiancé, celui qui bientôt aura une femme. Sakura, belle et brillante. Les parents l'adorent, elle est leur belle-fille idéale. Et pourtant, Aoi a réussi à tout gâcher. Cette attirance, celle qu'il refoule depuis toujours. Il a craqué. Il l'a embrassé. Bien sûr ce n'est pas le pire. Le pire, c'est qu'il a aimé ça. Sora, le goût de ses lippes. Il aurait voulu continuer, peut-être même aller plus loin. La trahison est déjà là; pour lui comme pour l'autre. Aucun d'eux n'a rien dit, rien avoué à la Sakura bafouée dans l'ombre. Ils se sont tus. Ils ont feint l’oubli. Aoi a appelé ça un moment d’égarement, il a menti. Il a réduit tout ça, ce coup de passion, de folie. Que pouvait-il faire d’autre ? Jamais il ne serait accepté. Ses parents lui avaient fait comprendre tout ça. L’adolescence, et Aoi avec ces mêmes désirs. Lui, amoureux. Mais il doit se taire, être le parfait héritier même s’il n’en a jamais rêvé. Un fait, il reprendra l’entreprise. Et il devra avoir l’image pour ça. Sakura, sa clé vers la normalité. Pourtant, il croyait l’aimer. Mais Sora, il a tout chamboulé.
Ses amis viennent le chercher. Baiser déposé sur ses lèvres de la part de Sakura. Il sonne faux, bien moins passionné que ceux de Sora. Peut-être qu’Aoi, il n’est pas trop là. On le tire, on l’emmène. Il doit faire son enterrement de vie de garçon. Ses amis ont tout préparé, il n’a qu’à suivre. Pas le choix, juste un passage obligé. Aoi, il s’en serait bien passé mais ils ont insisté. Et lui, il est faible à leurs requêtes. Il sait très bien que ça leur fait plaisir alors il fait un effort. On le sort de l’appartement, bandeau sur les yeux. Etrange sensation mais pas déplaisante. Aoi, il demande où ils vont. Question qui reste ignorée, vaine tentative. On ne lui répond pas. Alors il se laisse porter par le taxi, il attend. Et finalement, la voiture s’arrête. ‘c’est ici’ s’écrit un de ses amis. Aoi ne voit toujours rien. Il n’entend que de la musique lointaine lorsqu’ils descendent du taxi. Et puis on le tient, on l’emmène vers cette musique. Les bruits s’accentuent, il entend des voix, des rires. Des verres qui claquent, des bouteilles. Il se demande encore où il a atterri. Ses amis ne lâchent pas le morceau ; Interdiction de retirer le bandeau. La surprise doit durer jusqu’au bout et Aoi finit dans une pièce où la musique n’est plus si forte. Du moins, pas celle du DJ. On l’assoit sur une chaise. Ses amis lui disent de ne pas bouger, que quelqu’un viendra bientôt. Il entend la porte claquer et la solitude l’envahit. Putain, dans quoi il s’est encore retrouvé. Il attend, ça lui paraît long. Enfin surtout parce qu’il pense à tout et n’importe quoi. Et puis il entend finalement des pas. Quelqu’un a ouvert la porte. « Qui est là ? » demande t-il assez incertain. Aoi ne cherche pourtant pas à s’enfuir, ni à ôter son bandeau. Il reste là, assis sur cette chaise avec cette présence dans la pièce.
Ses amis viennent le chercher. Baiser déposé sur ses lèvres de la part de Sakura. Il sonne faux, bien moins passionné que ceux de Sora. Peut-être qu’Aoi, il n’est pas trop là. On le tire, on l’emmène. Il doit faire son enterrement de vie de garçon. Ses amis ont tout préparé, il n’a qu’à suivre. Pas le choix, juste un passage obligé. Aoi, il s’en serait bien passé mais ils ont insisté. Et lui, il est faible à leurs requêtes. Il sait très bien que ça leur fait plaisir alors il fait un effort. On le sort de l’appartement, bandeau sur les yeux. Etrange sensation mais pas déplaisante. Aoi, il demande où ils vont. Question qui reste ignorée, vaine tentative. On ne lui répond pas. Alors il se laisse porter par le taxi, il attend. Et finalement, la voiture s’arrête. ‘c’est ici’ s’écrit un de ses amis. Aoi ne voit toujours rien. Il n’entend que de la musique lointaine lorsqu’ils descendent du taxi. Et puis on le tient, on l’emmène vers cette musique. Les bruits s’accentuent, il entend des voix, des rires. Des verres qui claquent, des bouteilles. Il se demande encore où il a atterri. Ses amis ne lâchent pas le morceau ; Interdiction de retirer le bandeau. La surprise doit durer jusqu’au bout et Aoi finit dans une pièce où la musique n’est plus si forte. Du moins, pas celle du DJ. On l’assoit sur une chaise. Ses amis lui disent de ne pas bouger, que quelqu’un viendra bientôt. Il entend la porte claquer et la solitude l’envahit. Putain, dans quoi il s’est encore retrouvé. Il attend, ça lui paraît long. Enfin surtout parce qu’il pense à tout et n’importe quoi. Et puis il entend finalement des pas. Quelqu’un a ouvert la porte. « Qui est là ? » demande t-il assez incertain. Aoi ne cherche pourtant pas à s’enfuir, ni à ôter son bandeau. Il reste là, assis sur cette chaise avec cette présence dans la pièce.
Re: mes codes à poster (bazz)
haru + nate
YOU CAN'T WAKE UP
THIS IS NOT A DREAM
✧ ✧ ✧
Aujourd'hui lui paraît être un jour totalement ordinaire. Rien ne diffère de l'habituel. Ils sont ensemble, tout se passe bien. C'est comme si la nuit passée n'était qu'un songe, quelque chose à oublier. Etrangement, Nate y a repensé. Au moins, un peu. Arrivés chez le tailleur, ils filent rapidement direction les cabines. Le vendeur propose plusieurs costumes à Haru. Nate attend assis dans le fauteuil juste en face. Cette scène, ils l'ont jouée des milliers de fois. Costumes pour le travail, le mariage de Nate ou bien d'autres événements. Pour eux, ce n'est pas étrange de venir choisir ensemble. Pourtant, quelque chose n'est pas pareil. Nate, ses yeux. Ils ne dévient pas sur le magasin, sur les rideaux mystérieux des autres cabines. Non, même pas sur le plafond. Il attend, Haru. Haru et personne d'autre. Il se lève même pour mieux observer le costume, détailler le corps d'Haru dans celui-ci. Les flashs de cette nuit sont vagues et à la fois précis. C'est troublant. L'attention de Nate se porte sur le cou d'Haru. Celui-ci est mis en valeur grâce au costume. Sa peau en ressort et il se souvient l'avoir embrassé. Marqué. Il en voit quelques traces, légères alors qu'il pensait avoir abîmé cette chair. Peut-être qu'Haru en a d'autres. Bien sûr, celles-ci doivent être ailleurs. Son torse, ses cuisses. Nate essaie de vite se reprendre. Il ne devrait pas le fixer comme ça. S'il l'a toujours trouvé beau, attirant ; là, ça le trouble plus qu'autre chose. Il semble poser un nouveau regard sur son meilleur ami. Et peut-être qu'il devrait simplement se retenir, oublier. Parce qu'après tout, il n'est pas sûr de pouvoir aimer encore. Toujours est-il que ce costume va à ravir. Il est parfait, comme Haru. « Tout te va mais effectivement, le deuxième était mieux. » Sourire complice et puis ils finissent à la caisse. Haru reste habillé comme ça. Décidément, Nate va devoir contrôler son regard. Il ne sait pas ce qui lui prend. Peut-être que cette nuit n'était pas le fruit de l'alcool ? Il lui a fallu un seul regard pour déraper. Cette pensée l'effraie. Et s'il n'était pas celui qu'il pensait être ?
Un remerciement vole. Et puis ils continuent à se sourire. La main d'Haru finit sur son bras. Rien de gênant, c'est habituel. Mais Nate y prête plus attention que d'habitude. Il se demande si c'est l'alcool ou juste Haru qui l'a enivré hier soir. Cette question est vite balayée. Ils quittent le magasin pour le restaurant. Ce n'était pas si loin. Ils arrivent face à une serveuse qui veut bien faire. Une table pour quatre ? La réponse est non. Ils n'ont personne à part eux-mêmes. Ils sont deux et ça depuis toujours. Nate, ça fait des années qu'il a cette question en tête. Ils s'assoient, jolie vue. Mais Haru fait concurrence à celle-ci. Chacun sa carte. La serveuse arrive pour les boissons, Nate commande une bouteille de vin. Et puis ses yeux dérivent sur Haru. Il se ravise. Après tout, il lui a dit qu'il essaierait de moins boire. Déjà qu'il est troublé, boire ne ferait que le mettre encore plus mal. « Mettez-moi juste un soda finalement. » Il laisse Haru commander, les plats sont finalement envoyés. C'est les yeux dans les yeux qu'ils se retrouvent. Nate sourit toujours bêtement. Il essaie de rester concentrer, de ne pas laisser son regard glisser. Haru, ses lèvres. Il ne s'était pas imaginé y retoucher un jour. Un vieux souvenir lui remonte et s'éloigne aussitôt. « Haru - il marque une pause - Tu n'as jamais eu envie de te poser ? » Parce qu'Haru est toujours là, à ses côtés. Une ombre, une présence bienveillante. Quelqu'un sur qui il peut compter, se reposer. Et Nate, il se demande si Haru n'a pas envie de donner son amour, sa gentillesse à quelqu'un d'autre. Quelqu'un qui le rendrait heureux. Etrangement, Nate voit parfois une lueur triste dans les yeux de son meilleur ami. Lui aussi en a une mais elle est différente. Sa main glisse sur celle de son meilleur ami. Geste possiblement ambigu mais ils sont comme ça. Nate a toujours été tactile avec Haru. Rien n'a changé depuis leurs jeunes années. Sauf bien sûr la nuit passée qui remet en question certaines choses, enfin du côté de Nate. Il caresse tout doucement la main d'Haru, la serre. « Je veux que tu sois heureux. Et parfois, j'ai l'impression que ce n'est pas le cas. » Nate continue, ne retire pas sa main pour autant. « Est-ce que quelqu'un t'a brisé le cœur ? » Nate, l'ignorant. L'aveugle incapable de voir que c'est lui. Il joue avec les doigts de son meilleur ami et puis il abandonne sa main lorsque les plats arrivent. « Moi aussi je veux être témoin à ton mariage. » Réponse bête mais Nate, il n'a jamais vu. Non, il a toujours eu les yeux ailleurs, sur quelqu'un d'autre. Peut-être qu'il est temps qu'il les ouvre. Et ça semble avoir commencé vu qu'il voit Haru différemment. Comme un homme, un homme qu'il a touché, chéri pendant une nuit. Nuit qui lui a fait oublier le reste et ça depuis longtemps. Haru a effacé sa douleur dans des baisers. Même si c'était éphémère, Nate voudrait chasser cette lueur triste dans le regard de l'autre. Après tout, il l'aime. Il ne sait pas comment mais il l'aime. Haru, Haru.
Un remerciement vole. Et puis ils continuent à se sourire. La main d'Haru finit sur son bras. Rien de gênant, c'est habituel. Mais Nate y prête plus attention que d'habitude. Il se demande si c'est l'alcool ou juste Haru qui l'a enivré hier soir. Cette question est vite balayée. Ils quittent le magasin pour le restaurant. Ce n'était pas si loin. Ils arrivent face à une serveuse qui veut bien faire. Une table pour quatre ? La réponse est non. Ils n'ont personne à part eux-mêmes. Ils sont deux et ça depuis toujours. Nate, ça fait des années qu'il a cette question en tête. Ils s'assoient, jolie vue. Mais Haru fait concurrence à celle-ci. Chacun sa carte. La serveuse arrive pour les boissons, Nate commande une bouteille de vin. Et puis ses yeux dérivent sur Haru. Il se ravise. Après tout, il lui a dit qu'il essaierait de moins boire. Déjà qu'il est troublé, boire ne ferait que le mettre encore plus mal. « Mettez-moi juste un soda finalement. » Il laisse Haru commander, les plats sont finalement envoyés. C'est les yeux dans les yeux qu'ils se retrouvent. Nate sourit toujours bêtement. Il essaie de rester concentrer, de ne pas laisser son regard glisser. Haru, ses lèvres. Il ne s'était pas imaginé y retoucher un jour. Un vieux souvenir lui remonte et s'éloigne aussitôt. « Haru - il marque une pause - Tu n'as jamais eu envie de te poser ? » Parce qu'Haru est toujours là, à ses côtés. Une ombre, une présence bienveillante. Quelqu'un sur qui il peut compter, se reposer. Et Nate, il se demande si Haru n'a pas envie de donner son amour, sa gentillesse à quelqu'un d'autre. Quelqu'un qui le rendrait heureux. Etrangement, Nate voit parfois une lueur triste dans les yeux de son meilleur ami. Lui aussi en a une mais elle est différente. Sa main glisse sur celle de son meilleur ami. Geste possiblement ambigu mais ils sont comme ça. Nate a toujours été tactile avec Haru. Rien n'a changé depuis leurs jeunes années. Sauf bien sûr la nuit passée qui remet en question certaines choses, enfin du côté de Nate. Il caresse tout doucement la main d'Haru, la serre. « Je veux que tu sois heureux. Et parfois, j'ai l'impression que ce n'est pas le cas. » Nate continue, ne retire pas sa main pour autant. « Est-ce que quelqu'un t'a brisé le cœur ? » Nate, l'ignorant. L'aveugle incapable de voir que c'est lui. Il joue avec les doigts de son meilleur ami et puis il abandonne sa main lorsque les plats arrivent. « Moi aussi je veux être témoin à ton mariage. » Réponse bête mais Nate, il n'a jamais vu. Non, il a toujours eu les yeux ailleurs, sur quelqu'un d'autre. Peut-être qu'il est temps qu'il les ouvre. Et ça semble avoir commencé vu qu'il voit Haru différemment. Comme un homme, un homme qu'il a touché, chéri pendant une nuit. Nuit qui lui a fait oublier le reste et ça depuis longtemps. Haru a effacé sa douleur dans des baisers. Même si c'était éphémère, Nate voudrait chasser cette lueur triste dans le regard de l'autre. Après tout, il l'aime. Il ne sait pas comment mais il l'aime. Haru, Haru.
Re: mes codes à poster (bazz)
sen + jinsun
✧ ✧ ✧
Encore une journée banale. Il quitte ce lit, ce corps endormi mais qu'il ne chérit pas. Elle est là mais pour lui, elle n'existe pas. Elle n'est qu'une façade, l'illusion de fiançailles heureuses. Il ne sait même pas ce qui la retient ici, sûrement pas lui. Jinsun n'a rien d'un homme amoureux lorsque le rideau se ferme. Il n'a jamais de geste tendre, ses je t'aime sont inexistants. Ses baisers sont forcés et il en va de même pour les moments intimes dans lesquels il murmure un autre prénom que le sien. Il n'a aucune idée de pourquoi elle reste. A vrai dire, que ce soit elle ou une autre n'y changerait rien. Jinsun n'a jamais réussi à oublier et ce n'est pas comme s'il pouvait remédier à ça. Il est ancré en lui. Et chaque nuit ou presque, il revoit son visage lorsque les cachets ne l'assomment pas. C'est dur de vivre en sachant qu'il a ruiné la vie de la personne qu'il aime le plus au monde. Parce que Jinsun n'a ouvert son cœur qu'à lui. Il n'a jamais eu les yeux sur quelqu'un d'autre. Avec sa fiancée, tout n'est que mensonges. L'union de deux grandes fortunes, rien de plus. Une conséquence inévitable du pacte qu'il a passé.
Et Jinsun commence donc ce jour ordinaire comme tous les autres. C'est dans le silence du matin qu'il trouve un peu de paix. Il noie ses pensées dans son café, il les fait s'envoler dans la fumée de sa cigarette. On lui dit souvent que c'est mal de fumer mais il ne peut pas s'en empêcher. Il remplace les addictions les unes par les autres. Il a des choses à accomplir. Après tout, ses parents lui ont confié un poste important. Il ne peut pas, ne doit pas les décevoir. Ce serait trop cruel et puis, ça pourrait nuire au pacte qu'il a passé. C'est peut-être à cause de ça que Jinsun a gardé le silence toutes ces années. La peur de faire pire que mieux, de le détruire encore un peu. D'écorcher l'idée qu'il ait un avenir. Il s'est tenu tranquille, a feint d'être heureux. Jinsun sait donner le change, montrer aux gens ce qu'ils veulent voir. Non, personne ne veut d'un meurtrier, d'un monstre sans aucune expression. Colérique et au cœur inatteignable. Ils préfèrent tous la façade agréable. Un Jinsun qui travaille bien, sourit, se vante d'être heureux avec cette femme à son bras. Ils veulent les apparences et c'est ce qu'il leur offre. D'ailleurs, aujourd'hui n'y échappera pas. Déjeuner en famille à midi. C'est écrit sur un post-it. Jinsun aimerait le déchirer, pourtant il recolle juste. Preuve de sa bestialité contrôlée. Et puis les heures s'écoulent. Il part travailler, se noie dans les papiers. Après tout, son travail est le seul truc qui l'empêche de devenir fou. Jinsun s'applique, fait tout avec une grande minutie. Il oublie souvent l'heure ou la date. Son monde s'est arrêté de tourner ce jour-là, celui où il a commis l'irréparable. Et puis sa secrétaire finit par entrer, lui rappelle le déjeuner. Il sourit mais dès que la porte se ferme, son visage change. Inaccessible, dégoûté de devoir encore jouer ce rôle de fiancé national. Il aimerait bien passer son tour mais il n'a plus d'excuses. Des heures à regarder le joli tableau derrière sa fiancée, ses yeux passent de ses parents aux clients. Rien d'intéressant ici. Il s'ennuie mais l'esquisse du mensonge reste collée à son visage. Et ses parents sont bien contents. Pendant quasiment tout le repas, ils parlent du mariage. Et Jinsun se met à rêvasser un instant. Il sait très bien avec qui il aurait voulu se marier. Souvenirs amers, la propre haine qu'il a contre lui resurgit. Il est temps de partir.
C'est un après-midi solitaire pour Jinsun. Travail à la maison. Il l'évite, après tout ce n'est pas comme s'il avait envie de la voir. Plus elle veut bien faire, plus ça l'énerve. Et bon, ce n'est pas sa faute. Elle est un dommage collatéral alors il ne voudrait pas non plus la blesser. Et alors que Jinsun fait une pause, il la croise. Elle s'apprête à partir. « Où est-ce que tu vas ? » Simple curiosité, pas d'intérêt personnel. Elle s'arrête. « Je vais dîner avec des amies, je te l'ai dit ce midi. » L'air faussement désolé, il réplique. « Ah...Je devais penser à autre chose. » Sourire qui s'estompe et leur conversation est interrompue par la sonnette. Ils ont renvoyé tous les employés chez eux. Hyejin se dirige vers la porte, Jinsun fait donc demi-tour. Mais il est à peine passé dans le couloir qu'il entend des murmures. Elle parle à quelqu'un. Jinsun n'entend que des esquisses de phrase. « Bonjour, je suis la fiancée de Jinsun. » Et peu après ça, son prénom est crié. Jinsun. Il se stoppe, se décide à y aller vu qu'elle continue. Un ami à toi est là. Et Jinsun ne voit pas tout de suite l'inconnu. Non, la porte que Hyejin n'a pas ouverte entièrement l'en empêche. Et alors qu'il arrive dans l'entrée, Hyejin lui fait signe qu'elle s'en va. Dernière banalité et elle a disparu. Elle le laisse face au vide. Parce que Jinsun ouvre grand la porte pour tomber sur Sen. Sen, dont il rêve encore. Sen dont il murmure toujours le prénom, Sen qu'on lui a interdit. Sen, qu'il n'a pas le droit d'aimer. Sen. Et là, il ne peut qu'observer, les yeux presque écarquillés. Il est comme figé, il a le cœur prêt à s'arrêter. Parce que Sen est devant lui après toutes ces années. Sen auquel il a dû renoncer à cause de ce stupide pacte. Et c'est assez pour qu'il ne dise rien. Assez pour qu'il continue de le fixer. Parce que Jinsun n'a qu'une envie, celle de se jeter à son cou. Il voudrait le serrer dans ses bras, le couvrir de baisers. S'excuser, lui dire qu'il lui a manqué. Et rien que l'idée le rend malade. Malade parce que s'il fait ça, il signe leur arrêt de mort. Ses parents le sauront forcément. Alors pour refréner cette envie, Jinsun ne bouge pas. Ne dit rien. Il essaie de se calmer, de respirer. Mais le regard de Sen ne fait que le troubler. Et il se meurt un peu plus à l'intérieur. Il est inatteignable.
Et Jinsun commence donc ce jour ordinaire comme tous les autres. C'est dans le silence du matin qu'il trouve un peu de paix. Il noie ses pensées dans son café, il les fait s'envoler dans la fumée de sa cigarette. On lui dit souvent que c'est mal de fumer mais il ne peut pas s'en empêcher. Il remplace les addictions les unes par les autres. Il a des choses à accomplir. Après tout, ses parents lui ont confié un poste important. Il ne peut pas, ne doit pas les décevoir. Ce serait trop cruel et puis, ça pourrait nuire au pacte qu'il a passé. C'est peut-être à cause de ça que Jinsun a gardé le silence toutes ces années. La peur de faire pire que mieux, de le détruire encore un peu. D'écorcher l'idée qu'il ait un avenir. Il s'est tenu tranquille, a feint d'être heureux. Jinsun sait donner le change, montrer aux gens ce qu'ils veulent voir. Non, personne ne veut d'un meurtrier, d'un monstre sans aucune expression. Colérique et au cœur inatteignable. Ils préfèrent tous la façade agréable. Un Jinsun qui travaille bien, sourit, se vante d'être heureux avec cette femme à son bras. Ils veulent les apparences et c'est ce qu'il leur offre. D'ailleurs, aujourd'hui n'y échappera pas. Déjeuner en famille à midi. C'est écrit sur un post-it. Jinsun aimerait le déchirer, pourtant il recolle juste. Preuve de sa bestialité contrôlée. Et puis les heures s'écoulent. Il part travailler, se noie dans les papiers. Après tout, son travail est le seul truc qui l'empêche de devenir fou. Jinsun s'applique, fait tout avec une grande minutie. Il oublie souvent l'heure ou la date. Son monde s'est arrêté de tourner ce jour-là, celui où il a commis l'irréparable. Et puis sa secrétaire finit par entrer, lui rappelle le déjeuner. Il sourit mais dès que la porte se ferme, son visage change. Inaccessible, dégoûté de devoir encore jouer ce rôle de fiancé national. Il aimerait bien passer son tour mais il n'a plus d'excuses. Des heures à regarder le joli tableau derrière sa fiancée, ses yeux passent de ses parents aux clients. Rien d'intéressant ici. Il s'ennuie mais l'esquisse du mensonge reste collée à son visage. Et ses parents sont bien contents. Pendant quasiment tout le repas, ils parlent du mariage. Et Jinsun se met à rêvasser un instant. Il sait très bien avec qui il aurait voulu se marier. Souvenirs amers, la propre haine qu'il a contre lui resurgit. Il est temps de partir.
C'est un après-midi solitaire pour Jinsun. Travail à la maison. Il l'évite, après tout ce n'est pas comme s'il avait envie de la voir. Plus elle veut bien faire, plus ça l'énerve. Et bon, ce n'est pas sa faute. Elle est un dommage collatéral alors il ne voudrait pas non plus la blesser. Et alors que Jinsun fait une pause, il la croise. Elle s'apprête à partir. « Où est-ce que tu vas ? » Simple curiosité, pas d'intérêt personnel. Elle s'arrête. « Je vais dîner avec des amies, je te l'ai dit ce midi. » L'air faussement désolé, il réplique. « Ah...Je devais penser à autre chose. » Sourire qui s'estompe et leur conversation est interrompue par la sonnette. Ils ont renvoyé tous les employés chez eux. Hyejin se dirige vers la porte, Jinsun fait donc demi-tour. Mais il est à peine passé dans le couloir qu'il entend des murmures. Elle parle à quelqu'un. Jinsun n'entend que des esquisses de phrase. « Bonjour, je suis la fiancée de Jinsun. » Et peu après ça, son prénom est crié. Jinsun. Il se stoppe, se décide à y aller vu qu'elle continue. Un ami à toi est là. Et Jinsun ne voit pas tout de suite l'inconnu. Non, la porte que Hyejin n'a pas ouverte entièrement l'en empêche. Et alors qu'il arrive dans l'entrée, Hyejin lui fait signe qu'elle s'en va. Dernière banalité et elle a disparu. Elle le laisse face au vide. Parce que Jinsun ouvre grand la porte pour tomber sur Sen. Sen, dont il rêve encore. Sen dont il murmure toujours le prénom, Sen qu'on lui a interdit. Sen, qu'il n'a pas le droit d'aimer. Sen. Et là, il ne peut qu'observer, les yeux presque écarquillés. Il est comme figé, il a le cœur prêt à s'arrêter. Parce que Sen est devant lui après toutes ces années. Sen auquel il a dû renoncer à cause de ce stupide pacte. Et c'est assez pour qu'il ne dise rien. Assez pour qu'il continue de le fixer. Parce que Jinsun n'a qu'une envie, celle de se jeter à son cou. Il voudrait le serrer dans ses bras, le couvrir de baisers. S'excuser, lui dire qu'il lui a manqué. Et rien que l'idée le rend malade. Malade parce que s'il fait ça, il signe leur arrêt de mort. Ses parents le sauront forcément. Alors pour refréner cette envie, Jinsun ne bouge pas. Ne dit rien. Il essaie de se calmer, de respirer. Mais le regard de Sen ne fait que le troubler. Et il se meurt un peu plus à l'intérieur. Il est inatteignable.
Re: mes codes à poster (bazz)
jinsen
A little liquor on my lips
I let him climb inside my body
And held him captive in my kiss
✧ ✧ ✧
La déception. Il la lit dans ses yeux. Impossible de la dissimuler. Elle est là, bien présente. Elle foudroie Jinsun. Les mots sont durs. Le paternel n'a pas changé. Jinsun est assis dans ce fauteuil. Le regard vide ou presque. Il écoute sans écouter, il est ici et ailleurs à la fois. Tornade de reproches, le jugement. Du père et du patron. Jinsun a perdu un contrat. Une meilleure proposition. Etrange, il pensait la sienne infaillible. La compagnie a perdu beaucoup d'argent. Trop. Et ça a compromis certains projets de Monsieur Jeon. Celui-ci a donc décidé de chercher le coupable. Et il a trouvé celui qui serait le fautif idéal. Quoi de mieux que son propre fils ? Personne, enfin pour l'instant. Monsieur Jeon va continuer à chercher, tout examiner. C'est un perfectionniste, un maniaque. Si à l'heure actuelle Jinsun est à blâmer, il compte tout de même lui montrer où il a fauté. C'est l'éducation, rien d'autre.
Il lui tourne le dos. Regard rivé vers l'extérieur. « C'est sa sortie de prison, c'est ça ? » Le cœur de Jinsun s'arrête. Sen. Il se calme, se ressaisit parce qu'il n'a pas d'autre choix. « Qui ? » Jinsun décide de feindre l'ignorance. C'est une tactique comme une autre. Le paternel se retourne. Ils se fixent. « Ne joue pas à ça avec moi. » Il s'approche, continue à le sermonner. Il lui rappelle qu'il ne doit pas se laisser distraire. Encore moins par un déchet comme Sen. Quelqu'un d'inexistant, qui n'a aucune valeur pour des gens comme eux. Son père a toujours renié ses sentiments. Il a mis leur relation sur le compte de la curiosité, de la jeunesse. Non, son fils n'est et n'était pas comme ça. Et avec un garçon pareil, encore moins. Monsieur et Madame Jeon n'ont jamais aimé Sen. Pour eux, il est la source du problème. S'il n'avait pas séduit leur fils, rien de tout ça ne serait arrivé. Jinsun les a toujours haï d'une certaine manière. Ils n'ont pas compris et n'y arriveront jamais. Il aime Sen et c'est pour ça qu'il a accepté leur pacte. C'était pour le protéger, la prison il y serait bien allé. Au final, ces six dernières années ont été un séjour en prison. On l'a isolé, on l'a poussé dans les études. Et puis dans l'entreprise, dans des fiançailles qu'il ne voulait pas. Bien sûr, tout ça n'est pas comparable avec l'enfer que Sen a vécu. Parce que Jinsun aurait pu s'échapper, Sen non. Son père finira ce beau discours par une jolie gifle. Elle claque bien fort sur la joue de Jinsun. Jinsun qui à genoux promet qu'il fera mieux. Il doit se soumettre, résister n'est pas une option. C'est étrange comment quelqu'un comme ça est absorbé, anéanti par l'ombre parentale.
Jinsun est congédié. Il sait très bien où se rendre après ça. Ce n'est pas la première fois alors direction le bar. Il est comme un enfant. Vingt-cinq ans mais il joue. Vient se réfugier dans un verre, puis deux. Il se noie dedans, ses pensées sont confuses, embrouillées. Et tout le ramène à Sen. Il a envie d'être rassuré, qu'on lui dise que ça va aller. Et c'est horrible mais il veut que Sen soit son sauveur. Ce même Sen qui veut l'oublier, Jinsun veut qu'il se souvienne. Et plus les verres s'enchaînent plus cette idée folle. - stupide - germe dans sa tête. Le voir, là, maintenant. Déjà bien imbibé, il paie pour trouver un taxi. Il a cherché son adresse, a fait jouer ses relations pour l'obtenir. Si Jinsun a pensé s'y rendre plusieurs fois, c'est ce soir la bonne. Il la donne au chauffeur et s'apprête à faire une nouvelle erreur. Il arrive dans un quartier pourri, il faut bien l'avouer. C'est pas le genre d'endroit où les gens friqués vont. Ici, lui, c'est un intrus. Il n'a rien à faire dans ce quartier. Sauf que Jinsun n'a jamais pensé comme ça. Il s'en fout, il irait n'importe où pour Sen. Il rentre facilement, enfin pour quelqu'un avec assez d'alcool dans le sang, il s'en sort bien. Surtout qu'il a une bouteille à la main. Oui, Jinsun dans un état pareil, il garde sa bouteille. Il a besoin de courage. Peut-être pour ça qu'il s'arrête pour boire une gorgée. La porte de chez Sen, elle lui semble effrayante. Il a peur de ce qu'il pourrait trouver derrière. Peut-être que Sen est déjà parti, peut-être qu'il est en train de le tromper. Hypothèses alcoolisées, probablement mauvaises ou peu importe. Jinsun toque, tambourine. « Sen, Sen. » C'est comme un gémissement, quelque chose d'horripilant mais il ne s'arrête pas. « Ouvre-moi. J'ai besoin de toi. » Ton pleurnichard, l'alcool fait son effet. Et puis la porte s'ouvre et Jinsun vient s'accrocher à Sen. « Sen, prends-moi dans tes bras. D'accord ? » Jinsun le regarde, se repose sur lui. Mieux vaudrait qu'on lui retire vite la bouteille des mains.
Il lui tourne le dos. Regard rivé vers l'extérieur. « C'est sa sortie de prison, c'est ça ? » Le cœur de Jinsun s'arrête. Sen. Il se calme, se ressaisit parce qu'il n'a pas d'autre choix. « Qui ? » Jinsun décide de feindre l'ignorance. C'est une tactique comme une autre. Le paternel se retourne. Ils se fixent. « Ne joue pas à ça avec moi. » Il s'approche, continue à le sermonner. Il lui rappelle qu'il ne doit pas se laisser distraire. Encore moins par un déchet comme Sen. Quelqu'un d'inexistant, qui n'a aucune valeur pour des gens comme eux. Son père a toujours renié ses sentiments. Il a mis leur relation sur le compte de la curiosité, de la jeunesse. Non, son fils n'est et n'était pas comme ça. Et avec un garçon pareil, encore moins. Monsieur et Madame Jeon n'ont jamais aimé Sen. Pour eux, il est la source du problème. S'il n'avait pas séduit leur fils, rien de tout ça ne serait arrivé. Jinsun les a toujours haï d'une certaine manière. Ils n'ont pas compris et n'y arriveront jamais. Il aime Sen et c'est pour ça qu'il a accepté leur pacte. C'était pour le protéger, la prison il y serait bien allé. Au final, ces six dernières années ont été un séjour en prison. On l'a isolé, on l'a poussé dans les études. Et puis dans l'entreprise, dans des fiançailles qu'il ne voulait pas. Bien sûr, tout ça n'est pas comparable avec l'enfer que Sen a vécu. Parce que Jinsun aurait pu s'échapper, Sen non. Son père finira ce beau discours par une jolie gifle. Elle claque bien fort sur la joue de Jinsun. Jinsun qui à genoux promet qu'il fera mieux. Il doit se soumettre, résister n'est pas une option. C'est étrange comment quelqu'un comme ça est absorbé, anéanti par l'ombre parentale.
Jinsun est congédié. Il sait très bien où se rendre après ça. Ce n'est pas la première fois alors direction le bar. Il est comme un enfant. Vingt-cinq ans mais il joue. Vient se réfugier dans un verre, puis deux. Il se noie dedans, ses pensées sont confuses, embrouillées. Et tout le ramène à Sen. Il a envie d'être rassuré, qu'on lui dise que ça va aller. Et c'est horrible mais il veut que Sen soit son sauveur. Ce même Sen qui veut l'oublier, Jinsun veut qu'il se souvienne. Et plus les verres s'enchaînent plus cette idée folle. - stupide - germe dans sa tête. Le voir, là, maintenant. Déjà bien imbibé, il paie pour trouver un taxi. Il a cherché son adresse, a fait jouer ses relations pour l'obtenir. Si Jinsun a pensé s'y rendre plusieurs fois, c'est ce soir la bonne. Il la donne au chauffeur et s'apprête à faire une nouvelle erreur. Il arrive dans un quartier pourri, il faut bien l'avouer. C'est pas le genre d'endroit où les gens friqués vont. Ici, lui, c'est un intrus. Il n'a rien à faire dans ce quartier. Sauf que Jinsun n'a jamais pensé comme ça. Il s'en fout, il irait n'importe où pour Sen. Il rentre facilement, enfin pour quelqu'un avec assez d'alcool dans le sang, il s'en sort bien. Surtout qu'il a une bouteille à la main. Oui, Jinsun dans un état pareil, il garde sa bouteille. Il a besoin de courage. Peut-être pour ça qu'il s'arrête pour boire une gorgée. La porte de chez Sen, elle lui semble effrayante. Il a peur de ce qu'il pourrait trouver derrière. Peut-être que Sen est déjà parti, peut-être qu'il est en train de le tromper. Hypothèses alcoolisées, probablement mauvaises ou peu importe. Jinsun toque, tambourine. « Sen, Sen. » C'est comme un gémissement, quelque chose d'horripilant mais il ne s'arrête pas. « Ouvre-moi. J'ai besoin de toi. » Ton pleurnichard, l'alcool fait son effet. Et puis la porte s'ouvre et Jinsun vient s'accrocher à Sen. « Sen, prends-moi dans tes bras. D'accord ? » Jinsun le regarde, se repose sur lui. Mieux vaudrait qu'on lui retire vite la bouteille des mains.